2014-09-06 18.59.22Une fois n’est pas coutume, lorsqu’il s’agit d’une course au Sancy, j’en suis forcément car c’est un peu ma terre de prédilection pour courir dans les montagnes. Et en ce jour du 7 septembre 2014, la météo a décidé d’être clémente pour que chaque coureur puisse profiter au mieux des monts d’Auvergne lors de ce trail du Sancy 2014.

Arrivée la veille, je me rends au retrait des dossards au Mont-dore avec Mr Baskets et notre pote Franck. Dans la patinoire, on retrouve Cyril et Marie La fille aux baskets roses qui vont jouer les bénévoles tout au long du we et Valérie qui participe à son premier trail et a choisi la distance de 34 km. On paopte, on discute, de tout et de rien…. bref on profite agréablement. Un peu plus tard, je rencontrerais Joséphine avec qui j’échange sur FB, enfin nous sommes passés du coté réel de la force des réseaux sociaux 😉 .

2014-09-07 09.46.48Une fois le dossard retiré, accompagné de ses cadeaux peu traditionnels (mais au Sancy on est tjs gâtés avec originalité), il était temps de rentrer pour préparer le repas de veille de course typique de l’Auvergne à savoir la raclette. Une bonne soirée entre amis de manière à oublier le stress de la course qui monte doucement depuis une bonne semaine au vu de ma préparation plutôt avortée….

Après une nuit pas trop mauvaise (enfin pas si pire), je me lève avec l’envie de … me recoucher et surtout de ne pas y aller, j’ai la trouille au ventre (les toilettes sont là pour confirmer la choses :p ). J’avale tout de même mon Miam Ô Fruits et je me prépare tranquillement avec la certitude que je m’en vais droit dans le mur compte tenu que je n’ai pas fait une sortie de plus  de 9 km et 50D+ depuis ma reprise début août. Alors affronter le chemin des crêtes et ses 18km et 1000 D+ c’est certain ça va piquer à un moment ou un autre !!!

Mr Baskets qui s’aligne lui aussi sur le 18 km (première course depuis son entorse) se positionne bien devant, pour ma part, je me glisse au milieu avec des membres du Saint flo run retrouvés sur place. La musique est lancée, le départ est donné… y a plus qu’a mettre une basket devant l’autre….

 Départ en Cascade 

2014-09-07 09.42.12Je pars tranquille car je sais que tenir la distance ne va pas être facile. Mais je me sens pas si mal, je progresse à mon rythme en courant toujours. Evidemment, on me double beaucoup et très vite je suis en fin de peloton mais peu m’importe j’ai l’habitude. j’avoue que je suis surprise de ma forme en ce début de course. Alors que l’an passé j’avais marché dés la première montée là je continue de courir tranquillement mais surement, du coup ça me donne une pêche d’enfer, fini l’envie de plus y aller au contraire.

On traverse la route et là je récupère et me mets à marcher comme tous les autres d’ailleurs. La montée vers la grande cascade est bien agréable à l’ombre des arbres, ce qui permet de ne pas souffrir de la chaleur qui commence à se faire sentir. Les jambes répondent bien, le moral est au beau fixe et je continue ma progression vers le col de la croix Saint Robert avec l’oeil sur le chrono, en relançant sans cesse dés que je le peux pour arriver là haut en 1 H, ce qui serait une belle perf pour moi. Et bien mission remplie, je rejoins le ravito en 58 min avec la gniak, je kiffe ma course je me sens bien, prête à en découdre avec la suite de la montée jusqu’en haut du Sancy.

 Porte ta Croix 

2014-09-07 10.13.45Après le ravito, on rejoint le roc de Cuzeau. Bon là, ça commence à piquer sur le haut faut bien le dire mais comme j’en ai marre d’entendre les bâtons claquer sur le sol du coureur derrière moi, je force un peu la cadence pour le distancer… bref je me donne avec des mantras en tête maintes fois répétés en pensant aux copines (PPPP). Une petite descente permet de relancer un peu la machine avant une nouvelle montée suivie d’une belle descente. J’enchaîne bien, jusque là je tiens le choc . La file de coureurs qui me précédait s’est toutefois éloignée et nous ne sommes plus très nombreux sur ce chemin des crêtes.

Je profite des passages plus difficiles pour marcher et profiter des paysages qui sont superbes avec le soleil. La vue est dégagée, un sentiment de paix m’envahit … je suis bien tout simplement.

2014-09-07 10.32.26Et encore heureux que j’attaque la montée vers le col de la cabane avec cet état d’esprit car ça se complique pour mes jambes. Je crois qu’à partir de là elles accusent le manque d’entrainement au dénivelé et à la distance, et la chaleur peut être aussi. Le monsieur avec les bâtons dont le bruit m’agaçait fini par me passer devant et grimper bien mieux que moi (là je me dis que si j’avais pris les bâtons je serais en meilleure posture moi aussi !!!) . Une pause pour un verre d’eau et il est temps de grimper les derniers mètres qui me séparent du Sancy. Et je sais déjà en les voyant que je vais souffrir, j’ai les cuisses qui piquent et qui en veulent plus vraiment suivre. Un pas après l’autre j’avance péniblement sous le soleil de midi, très péniblement même… Il me faudra plus de 20 min pour gravir le Sancy et aller m’écrouler sur la balustrade avec l’envie de vomir et la tête qui tourne.

2014-09-07 11.31.46Le temps de reprendre mes esprits, faire une photo pour immortaliser ce moment et je sais que je viens d’exploser en vol et que la descente que je n’envisageais que comme une formalité risque d’être un calvaire.

 Au fond du Puy 

Je profite des marches irrégulières pour marcher et recouvrer un peu mon sens de l’orientation et la stabilité de mes jambes tout ça en respirant à fond pour bien oxygéner mon cerveau (ouais il déraille un peu bcp , il cogite bcp trop). Bon mes jambes suivent le mouvement dicté par ma tête mais que c’est douloureux dans cette descente du val de courre. C’est très technique avec des pierres et de la poussière. A chaque pas, je sens que ça roule sous mes pieds. Je prends le parti de ne pas risquer l’entorse ou la chute et j’y vais tranquillement avec mes jambes cotonneuses. Une fois un chemin moins accidenté retrouvé j’essaie de relancer mais au bout de quelques centaines de mètres, je lâche prise. Je ne suis clairement plus dedans, j’ai beau me réciter mes mantras, ça n’a plus aucun effet, j’ai juste envie de pleurer.

2014-09-07 11.45.39Le fait de retrouver l’ombre des sous bois me permet de relancer un peu, la chaleur est moins oppressante. J’alterne marche et course dans cette portion jusqu’à ce que au loin je vois Mr Baskets venu à ma rencontre (oui lui est arrivé déjà depuis un moment 😉 ). Ce fut un véritable moment de soulagement. Je n’étais plus seule et mon esprit allait arrêter de se torturer les méninges. Grâce à lui je continue sans trop penser à la douleur pourtant présente. Il me laisse au dernier km (pour remonter de nouveau afin de retrouver notre pote Franck qui lui est sur le 34 km) mais je sais que c’est bon je vais tenir (je connais bien cette dernière portion) et en finir, j’aurais mis plus longtemps que prévu pour faire cette descente mais je l’aurais fait !!! 

Les derniers mètres sont une satisfaction d’avoir été au bout de moi même. Je retrouve un peu de vigueur avec la foule et voir Marie qui m’attendait fut un pur plaisir (on ne dis jamais assez que c’est top d’avoir quelqu’un qui est là pour vous à l’arrivée).  Et là le chrono tombe 4h04 tout pile, soit à 2 min prés le même chrono que l’an passé (bon ok  en 2013 j’avais fait 13 km la veille qd même). Finalement c’est pas si pire  sans aucune prépa digne de ce nom !!!!

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Toujours est-il que si sur le coup j’étais plutôt anéantie et un peu dépitée de ma course finie dans la douleur avec peu de mental, le lendemain, je n’avais qu’une envie y retourner pour profiter encore et toujours des paysages que j’ai pu admirer. Car faut bien avouer que si ça été dur dur de finir (alors que j’ai vraiment profiter des 8 premiers km) ça valait le coup de se donner tout ce mal et c’est certain l’année prochaine, je remets ça … mais avec une prépa correcte cette fois pour pouvoir profiter à fond jusqu’au bout.

 

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16 Comments on Trail du Sancy 2014 … le chemin des crêtes

  1. Bravo pour ta course!
    Tu veux vraiment y aller l’an prochain alors que ça va servir de support à je-sais-plus-quel-championnat-de-trail-à-la-con ? 😀 (tu devines tout le bien que je pense de cette institution 😀 )
    Bon sinon, j’ai envie de dire: Sancyyyyyy <3

  2. waohhh!!! chapeau! parce que c’est pas facile de se lancer dans ce style de course sans l’entrainement avant qui va bien …être finisher de ce style d’épreuve, il y a de quoi être fière ;o))
    Tes photos sont jolies et le ciel bleu est …très bleu ;o))

  3. Un joli CR.
    Le pied de lire ce bonheur en début de course et de lire qu’on fait face aux même difficultés mais qu’on se bat toujours.
    Très jolies photos.
    Bien joué quand même. Tu es allé au bout. Moi je ne pourrais pas alors bravo!

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