[inlinetweet prefix= » » tweeter= » » suffix= » »]Le trail des 6 burons 1ère édition a été le spectateur de ma lente reprise avec un dossard[/inlinetweet] épinglé sur mon corsaire.
En ce 1er week end de septembre et après un mois d’août à chausser mes baskets, j’étais moyennement prête à affronter les 22km et 700 D+ du parcours nommé la gentiane en hommage à cette plante d’Auvergne qui poussent au milieu des prés.
Autant le dire, j’avais pas couru plus de 12 km en entrainement, et fait aucun dénivelé. Je ne m’attendais pas à faire des prouesses mais juste finir comme d’habitude et tant qu’à faire avec plaisir et sans réveiller la douleur à la cuisse.
Plus l’heure du départ approche et plus le stress me gagne. Mr Baskets essaie de me rassurer comme il le peut en me disant que j’ai déjà fait cette distance par le passé et qu’il n’y a pas de raison que ça ne passe pas aujourd’hui. Mouais s’il le dit !!!!
J’aperçois au loin Manue, j’en profite pour aller papoter avec elle quelques minutes, elle me dit ne pas être prête pour les côtes, son podium et son chrono prouveront le contraire 😉 . Contente de cette rencontre qui aura l’avantage de me faire penser à autres choses qu’à la course pendant quelques instants, il est déjà temps de rejoindre le départ.
Kiffer …
Mr Baskets a décidé de m’accompagner sur la distance pour me soutenir. Vu notre dernière sortie conjointe, je ne sais pas si je dois me réjouir ou si je dois pleurer :p . Enfin là sur le moment je suis contente de pas être seule c’est certain.
Départ en queue de peloton, à mon rythme tranquille et pas à la va vite comme le reste des coureurs. Voilà j’ai pris ma place je suis dernière mais qu’importe je livre une bataille avec moi même. Les premiers km grimpent tantôt sur des chemins tantôt sur du bitume. Les mollets sont durs comme du bois, ça commence mal !!!! On rejoint le lac du roussilou, notre lieu de séjour du we. Le parcours passe à 10 m de notre chalet … j’hésite à retourner me coucher … non même pas vrai. On poursuit par un tour du lac sous les arbres. Je commence à me détendre et mes mollets aussi. Il faut partager la descente en forêt avec les VTT, pas toujours facile. Puis vient le temps de longer des chemins de long de champs, de retrouver un peu de forêt de nouveau, de grimper. Mr baskets est au petit soin avec moi, il gère mes bâtons, m’encourage, m’aide à relancer et me file des dragibus :D. J’avoue que cette portion là du parcours est ma préférée. Les douleurs s’estompent, je profite du paysage. Bref tout va bien.
Arrivée au ravito du km 10, on est seuls avec quelques VTT. Le reste des coureurs doit être bien loin, on ne voit personne au loin… Je ne m’attarde pas trop car j’ai pas si chaud et je veux pas me refroidir. Mais je profite du saucisson et du cantal qd même, Mr Baskets s’éternise lui je me demande bien pourquoi 😉 . Une chouette descente qui se fait bien puis un petit chemin laisse place ensuite à une portion de bitume à gravir jusqu’à Apchon. Là, je suis bcp moins bien déjà, les mollets font de nouveau mal, la grimpette en marchant pompe le peu d’énergie qui me restait. Je commence à sentir que 22 km ça va être dur dur car il en reste encore 10 !!!!
… Galérer
Traversée d ‘Apchon, je zappe le ravito et on poursuit sur du bitume… je commence à en avoir marre de ce bitume, ça tape dans mes articulations. On récupère un petit chemin mais c’est clair je marche enfin je cours lentement plutôt parcequ’il faut mais plus par plaisir. Mr Baskets va faire les frais de mon ras le bol avec un « tu m’emmerdes » je ne sais d’ailleurs même plus pourquoi. Autant dire que qd les gros mots sortent je suis à un point de non retour.
Le bitume survenant à la fin de ce chemin ne va rien arranger. A ce stade là je DETESTE le bitume, j’en peux plus de le fouler et même avec de la bouse de vache fraîche ça reste du bitume. Bref je vocifère, je me décourage, je cours de plus en plus lentement, je marche, j’essaie de relancer …. sur 200m. J’ai juste envie que ça s’arrête.
Enfin une bifurcation à gauche et c’est le retour des chemins, des près à vaches à traverser… mais pourquoi ce détour dans ce champs pour aller voir la croix du jubilé et la vue sur Riom-es-montagne… pourquoi ne pas avoir fait un parcours au plus court en traversant le champs hein pourquoi …oui je deviens de mauvaise fois pour tout…Et Mr Baskets, patient, supporte tout de mes caprices linguistiques.
Un virage à droite et c’est le retour du bitume qui signifie aussi bientôt l’arrivée et il est temps car mes mollets sont en pierre, ma cuisse contractée et le bas de mon dos commencent à être douloureux. il faudra encore traverser le camping municipal prendre la montée en marchant …. ouais j’ai plus le courage de courir, ça ne sert à rien de forcer inutilement maintenant et aucune envie de revivre la blessure pendant 5 mois. Mon corps à lâcher, mon mental aussi …. mais par orgueil, je passerais la ligne en courant. Enfin c’est fini après 3h36 à arpenter la gentiane sans avoir jamais vu d’autres coureurs … un peu comme une SL dans ma campagne en fait.
Je reste mi-figue mi-raisin sur cette course avec une première partie très agréable tant sur le parcours que sur les sensations même si le jambes n’étaient pas au top. Pour la seconde partie, trop de bitume à mon goût, ça m’a tué le corps et le mental. Par contre, rien à redire sur les ravitos bien garnis et les bénévoles bien sympa. Le repas d’après course était lui aussi parfait.
Bref j’ai raccroché un dossard …..
le principal c’est d’être arrivée au bout, tu as bien géré la fougère! Bravooooo
Bizz
merci 😉
Attends c’est bien d’avoir fini alors que t’avais pas fait plus de 12 bornes à l’entraînement depuis la reprise! Bravo bravo!
ouais je relativise maintenant a posteriori que finalement c’était pas si mal ….
Bravo … Vu ta reprise récente, ton corps n’avait peut être pas plus à offrir que les 10 premiers kilomètres où tout s’est bien passé … ça va surement revenir avec le temps et les prochaines sorties … positiver et garder à l’esprit que tu ne t’es pas blessée … Ce dossard en appellera d’autres … 😉
oui je pense que j’étais pas vraiment prête mais pas grave ça permet de se motiver pour la suite 🙂
Bravo à toi, tu t’es bien bagarrée ! C’est vrai qu’il y avait beaucoup de bitume mais j’en étais bien contente pour ma part hélé. Les prés à vache m’ont bien relancé les crampes… Pas l’habitude 😉
En voyant tout ce bitume je me suis dit que tu devais être dans ton élément 😉
Bagarrée je sais pas j’ai fini par lâcher le morceau qd même … bref y a encore du boulot !!!